今年はヘルペルト・フォン・カラヤンの生誕百年にあたり、記念行事や記念の品が出回るのだろう。パリではその記念行事が早速行われたことをル・モンドで知る。この25日に小沢征爾指揮ベルリン・フィル、バイオリンがアンネ・ゾフィー・ムターという組み合わせでコンサートを行った。出し物は、チャイコフスキーの交響曲第6番悲愴とベートーベンのバイオリン・コンチェルト。
Concerto pour violon et orchestre de Beethoven et Sixième symphonie, Pathétique, de Tchaïkovski
Anne-Sophie Mutter, l'Orchestre philharmonique de Berlin et Seiji Ozawa
Anne-Sophie Mutter, l'Orchestre philharmonique de Berlin et Seiji Ozawa
ル・モンドの記事はルノー・マシャール (Renaud Machart) という人が書いている。
そのタイトルが 「カラヤン生誕記念のパリ・デビュー失敗」 とあり、酷評している。
書き出しからして、これほど退屈したベートーベンは記憶にない、というから手厳しい。同じくらい耐えがたい記憶が蘇ったようだ。1999年の同じムターの演奏が (この時は、クルト・マズア指揮のパリ管弦楽団と)。とにかく、バイオリンが始ると作品が退屈なものになってしまうと言う。フレージングは醜く、正確さを欠き、常に途轍もない冷ややかさとマンネリズムで演奏する。二音の間の移動の慎みのない品の無さ・・・と続く。よっぽど、彼女の演奏が肌に合わないらしい。
小沢の悲愴についてもその手を緩めない。この悲愴は重量感、存在感はあるが、そこから飛び立つことはない。緊迫感もなければ、内奥のドラマもない。小沢は2004年にパリで同じ悲愴を演奏しているが、その時も同じ欠落があった。決定的に。
こういう評を読むと、自分でも聞いてみたかったという思いが生れてくる。もし会場で聞かれた方がおられましたら、ご意見を伺いたいところですが、、
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On ne se souvient pas s'être autant ennuyé à l'écoute du Concerto pour violon de Beethoven, que jouaient, le 25 janvier, Salle Pleyel, à Paris, Anne-Sophie Mutter, l'Orchestre philharmonique de Berlin et Seiji Ozawa en hommage à Herbert von Karajan, à l'occasion du centenaire de la naissance du chef d'orchestre. Mais si : un souvenir aussi accablant nous revient : c'était Mutter, déjà, avec Kurt Masur et l'Orchestre de Paris, en 1999. Le tempo du premier mouvement est très lent mais dense. Ozawa, qui dirige de mémoire, même les concertos, donne un sens à ce choix, probablement dicté par la violoniste. Mais lorsque celle-ci entre, l'oeuvre s'enfonce dans l'ennui.
Les phrasés de Mutter sont laids, sa justesse imprécise et elle a toujours dans son jeu cet extraordinaire mélange de froideur et de maniérisme. Et toujours cette indiscrète vulgarité dans un glissé entre deux notes, une attaque par en dessous ou un vibrato qui chatoie comme une ondée de parfum à la violette bon marché.
Cette jeune femme a fait ses débuts, adolescente, avec Karajan, qui l'a lancée. Depuis elle n'a pas quitté l'orbite de la gloire. Ce dont lui témoigne le public.
On se disait que la faute de ce Beethoven pachydermique revenait à la violoniste et non au souple Ozawa (qui a débuté en assistant Karajan il y a presque cinquante ans) qu'on a si souvent aimé au concert ou à l'opéra. Ce soir, sa Pathétique, de Tchaïkovski a du poids et de la présence, mais cela ne décolle pas. Nulle urgence, nul drame intime. En 2004, Ozawa avait dirigé à Paris cette même Pathétique et l'avait aussi manquée. Décidément.
(LE MONDE | 26.01.08 | 15h17)
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